Chapitre 12

- Inspecteur ? Pourquoi que ce passe t’il ?
- J’aurais quelques questions à vous posez.
- Des questions ? À quel sujet ?
- Ou étiez-vous hier entre 10 H 00 et 12 H 00
- A mon bureau, bien sur.
- Quelqu'un peut-il confirmer votre alibi ?
- Mon alibi ? Mais pourquoi ? Que ce passe t’il ?
- Monsieur Forrester, quels sont l’état de vos rapports avec votre gendre, Deacon Sharpe ?


Les enfants virent leur père sortir de la chambre de leur mère.
- Papa, est ce ca va ? Comment va Maman ?
Deacon s’efforça de sourire.
- Je vais bien, Eric.
- Et Maman ?
Deacon regarda les enfants.
- Maman se repose.
- Pouvons-nous la voir ?
- Non, Deacon jr, pas pour l’instant.
- Pourquoi, Papa ?
Deacon se pencha et prit sa fille dans ses bras en lui donnant un baiser sur sa joue.
- Mon petit ange, Maman a besoin de se reposer.
Eric toisa son père. Deacon cligna les paupières.
- Allons venez, Lyndsy, tu voudras bien nous raccompagner à la maison, s’il te plait.
- Bien sur, Eric.
- Pourquoi ne pouvons-nous pas voir Maman ?
- Maman dort pour le moment, chérie. Des qu’elle sera réveillée je l’embrasserai pour toi. En attendant, rentre à la maison avec tes frères et prend soin de tes petites sœurs. Lyndsy ?
- Oui ?
- Vous voulez bien vous occuper d’eux durant mon absence ?
- Bien sur, Deacon.
- Je vous téléphonerai demain c’est promit et puis qui sait, peut être serais je déjà rentré à la maison.
- Et Maman aussi ?
- Allez vient, Elona, tu vas rater ton dessin animé préféré, dit Eric en attrapant sa petite sœur par son cou.
- Elona ? Que dirais tu si l’on faisait un jeu entre fille lorsque nous serons chez toi ? demanda Melanie.
- Rien qu’entre fille ?
- Parole de scout.
- Eric non plus n’aura pas le droit de jouer même si c’est ton amoureux ?
- Eric restera dehors comme tous les garçons.
- Alors d’accord.
- Merci, murmura Deacon à l’adresse de la jeune fille.

Epuisé il entra dans la chambre de Bridget et prit sa main dans les siennes avant de s’endormir assis sur la chaise.


Dans le hall de l’hôpital, Eric ne comprenait toujours pas ce que l’inspecteur lui voulait.
- Mes rapports avec mon gendre ? Mais en quoi cela vous concerne ?
- Monsieur Forrester, hier votre fille et son mari furent victime d’une tentative de meurtre et j’essaie de faire mon travail en attrapant celui qui a fait ca.
- Tentative de meurtre ? Ce n’était donc pas un accident ?
- Grand père ! Stephanie ! Mais que faites-vous ici ?
- Eric ? Ou est ta mère ? Que lui est t’il arrivé ?
- Papa et elle ont eu un accident.
- Oui ca je sais mais j’aimerais voir ma fille, où est t’elle ?
- Elle se repose dans sa chambre et Papa est avec elle, dit naïvement Elona.
- Md Damiano, veuillez emmener les enfants loin d’ici s’il vous plait, dit l’inspecteur.
- Vous avez entendu le monsieur, allons y.
- Venez les enfants nous allons nous chercher une crème glacée.
Une fois les enfants au loin l’inspecteur reprit son interrogation.
- Vous n’avez toujours pas répondu à ma question, Mr Forrester. Quels sont vos rapports avec votre gendre.
- Et vous n’avez toujours pas répondu à la mienne. Qu’est t’il arrivé à ma fille ?
- Mr Forrester, vous avez peut être l’habitude que l’on obéisse à vos ordres mais ici c’est moi qui pose les questions alors contentez vous d’y répondre.
- Vous voulez savoir quels sont mes rapports avec Deacon Sharpe ? Ils sont inexistants ! Ma fille à eu la stupidité de l’épouser mais il n’est pas un membre de ma famille. J’ai répondu à votre question à présent c’est à vous de me dire ce qui c’est passé ! Pourquoi ces questions ?


Monsieur, dit une infirmière en s’adressant à Deacon, vous devriez aller vous reposer dans votre chambre.
- Ca ira, merci beaucoup.
- Votre femme ne va pas se réveiller immédiatement.
Deacon caressa le visage de sa femme.
- Quand va-t-elle se réveiller selon vous ?
- Il est trop tôt pour le dire.
L’infirmière n’osa pas avouer le fait que Bridget n’était pas encore hors de danger.
- Je vous suggère d’en parler à son médecin.
Deacon soupira.
- Bridget mon amour, je vais aller me reposer un petit peu mais je repasserai plus tard.
Il se pencha sur elle et l’embrassa sur sa tête.

Il sortit du couloir et se dirigea vers l’ascenseur lorsque son attention fut alertée par un rassemblement des plus bruyants.
- Mr Forrester, Jared Johnson du Daily Mirror, nous aimerions avoir des nouvelles de votre fille, Bridget comment va t’elle?
- Barbara Reed de CBS, est ce votre fille va s’en sortir ?
Deacon s’approcha de la foule et à sa grande surprise vit Eric, Stephanie et Brooke.
- Eric ? Que faites-vous ici ? Qui vous a avertit ?
Les journalistes se tournèrent alors vers Deacon.
- Etes-vous le mari de Bridget Forrester ? Comment va-t-elle ? Va-t-elle s’en sortir ?
- Bon sang que faites-vous ici ? Comment êtes-vous au courant ?
Se tournant vers l’inspecteur
- Est vous qui avez alerté la presse ?
- Je n’ai prévenu personne.
- Alors comment se fait-il que toute la presse du pays soit ici ?
- Nous avons reçu un coup de fil anonyme à CNN, nous informant que la fille du styliste Eric Forrester et son mari furent tuer dans un accident de la circulation. Nous voulûmes vérifier l’authenticité de ce témoignage avant de le publier mais l’annonce circula plus vite que nous le voulûmes.
De toute évidence on nous a mal renseignés puisque vous êtes vivant.
- Comment va votre femme ?
- Je ne répondrai à aucune de vos questions. A présent allez-vous-en.
- Vous ne voulez pas nous donner des nouvelles de Bridget Forrester ?
- Ma femme s’appelle Bridget Sharpe et je n’ai rien à vous dire la concernant.

Dans la salle d’attente la télé était allumée sur un feuilleton anodin quand soudain un flash d’info l’interrompit.
- Nous venons d’apprendre par une source sure que Bridget Forrester, la fille du styliste, Eric Forrester, fut victime ce matin d’un accident de la circulation extrêmement grave en compagnie de son mari, Deacon Sharpe, PDG de Sharpe design. Bridget Forrester n’a pas survécu.
- Non ! hurla Elona, ce n’est pas possible, ce n’est pas vrai !
Elle couru tout au long des couloirs de l’hôpital.
- Elona, reviens ici ! lui cria Lyndsy.
- Lyndsy ? Ce n’est pas vrai ce qu’ils disent n’est ce pas ? Maman n’est pas morte !
- Je n’en sais rien, Eric, bredouilla t’elle, seul ton père peut nous le dire.
Eric se précipita dans les couloirs suivit par ses frères.
- Papa ! cria Elona en sautant dans les bras de son père. Dis moi que ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai que Maman est morte, dis.
- Comment ? De quoi parles-tu, chérie ?
- A la télé ils ont dit que Maman est morte dans l’accident.
Deacon fustigea la presse du regard tout en consolant sa fille. Les garçons arrivèrent et virent leur petite sœur en larmes.
- C’est vrai alors ? demanda Eric, choqué.
- C’est en effet exact, répondit l’inspecteur.
Abasourdi, Deacon regarda le policier.
- Deacon, aboya Eric, comment va ma fille ?
Le regard de Deacon passa de l’un à l’autre.
- Je dois vous parler, dit-il à l’inspecteur d’un ton véhément.
Ils éloignèrent de quelques mètres.
- Qu’est ce c’est que cette histoire ? Pour avoir dit cela ? Ma femme n’est pas morte !
- Pour les besoins de l’enquête il est préférable de laisser croire à la mort de votre épouse.
- Diffuser une fausse information pour mener une enquête ? Je n’ai jamais entendu de telles absurdités. Quoique il en soit je refuse de jouer à ce petit jeu malsain et je vais de ce pas dire toute la vérité à mes enfants ainsi qu’à la famille de mon épouse.
- Il n’en ait pas question ! aboya l’inspecteur.
- Je vous demande pardon ?
- Il est hors de question d’avouer la vérité à Eric Forrester. Il fait parti des suspects. J’ai la certitude qu’il est aussi lié au vol des formules. Les deux affaires sont liées j’en ai la certitude.
- Tout ceci est ridicule : je vous ai déjà répété une centaine de fois qu’il n’aurait jamais fait cela à sa fille.
- Pourquoi le défendez vous avez autant de véhémence ? Savez-vous quelque chose que j’ignore ? Alors c’est vous.
- Moi quoi ?
- C’est vous l’auteur de la tentative de meurtre et vous voulûtes faire passer cela pour un accident.
- Pardon ? Quel serait mon intérêt ?
- Votre femme est très riche.
- J’aime ma femme.
- Ils disent tous la même chose.
- J’étais dans la voiture je vous rappelle.
- Oui et vous vous en êtes sortit avec quelques égratignures. Votre femme lutte pour sa vie.
- Merci de vous en souvenir. Faites votre boulot et trouvez le coupable, continuer de mentir à la presse si cela vous en enchante mais je ne mentirai pas à mes enfants !
Deacon tourna les talons et rejoignit ses enfants. La petite Elona se jeta dans les bras de son père en larmes. Deacon la prit dans ses bras et l’embrassa.
- Deacon…
- Plus tard, Eric, je vous expliquerai tout plus tard. Pour le moment je dois parler avec mes enfants.
Eric, Julian, Deacon jr, vous venez ?
Ils s’éloignèrent, Elona toujours dans les bras de son père.

- Qu’est que tout ceci signifie ?
- J’en sais rien, Brooke. Je ne comprends rien à toute cette histoire.
- Papa, Maman, Stephanie !
- Rick ? Ambre ? Que faites-vous ici ?
- Nous avons appris pour l’accident. A la radio ils disent que Bridget est… morte.
- J’ignore si c’est la vérité.
- Comment ca ? demanda Ambre.
- Cela ne fait que quelques heures que nous sommes ici et un inspecteur m’est tombé dessus à bras raccourci en commençant à me questionner sur mon emploi du temps de la veille. Puis la presse est arrivée ainsi que Deacon et ils commencèrent à poser des questions. Deacon ne voulut répondre à aucune d’elle mais l’inspecteur le fit à sa place en annonçant le décès de Bridget.
- Et Deacon qu’a-t-il dit ?
- Rien justement. Son visage était indescriptible. Il s’éloigna avec l’inspecteur, à les voir la discussion fut houleuse.
- Où est-il ?
- Il vient de partir avec les enfants.


Devant la porte de la chambre de Bridget, Deacon s’arrêta et posa sa fille au sol.
- Que faisons-nous là, Papa ? Ce n’est pas ta chambre.
- En effet, Eric, elle ne l’est pas. C’est la chambre de votre mère.
- De Maman ? s’écria t’il. Alors elle n’est pas…
Eric ne réussit pas à prononcer le mot.
- Morte ? Non, chéri, elle n’est pas morte.
- Alors Maman va bien ! s’exclama Elona.
- Non, chérie, Maman ne va pas bien.
- Je ne comprends plus, dit Deacon jr. Maman n’est pas morte mais elle ne va pas bien.
Deacon prit une profonde inspiration.
- Maman et moi avons été victime d’un accident. Vous le savez ?
Les enfants acquièrent.
- J’eu la chance de n’être que quelque peu blessé, malheureusement Maman n’a pas eu cette chance. Elle est grièvement blessée.
- Tu veux dire qu’elle va peut être mourir ?
- Je ne sais pas, Julian chéri, j’espère, je prie que non mais je ne sais pas. Ce que je sais en revanche c’est que votre mère est une battante et elle ne se laissera pas faire : elle a trop de raison de vivre. Vous sept êtes sa raison de vivre.
- Toi aussi tu l’es, Papa. Maman t’aime de tout son cœur, dixit Eric.
Deacon sourit.
- Pouvons-nous la voir ?
- Oui, mais d’abord je vous prévenir de certaines choses, toi en particulier ma puce. Chérie, comme je viens de le dire, Maman fut gravement blessée lors de l’accident. Les médecins font tout ce qu’ils peuvent pour la soigner : pour cela ils ont du la branchée à des machines qui l’aideront à guérir. Il te faudra être courageuse si tu veux voir Maman comme ca. Vous aussi les garçons.
- Ok, Papa.
- Elona ?
- Je serai courageuse, Papa, je te promets de ne pas pleurer. Je ferai comme mes frères. Maman et toi seraient fiers de moi.
Deacon sourit.
- Ma puce, Maman et moi sommes fiers de toi, de vous tous ! Nous ne pouvions rêver d’une plus belle famille, de meilleurs enfants.
Les garçons sourirent.
- Si vous êtes prêt nous pouvons rentrer.
- Nous le sommes, dit Eric.
- Elona ?
- Je suis prête aussi, Papa.
Les enfants et leur père rentrèrent dans la chambre où dormait Bridget. Celle-ci toujours reliés aux machines ne respirait que grâce à elles. Deacon toisa ses enfants afin de surveiller leurs réactions mais tous restèrent stoïques.
Eric fut le premier à rompre le silence.
- Papa ?
- Oui, chéri ?
- Crois tu que Maman nous entendes ?
- J’en suis sur.
Eric se tourna vers sa mère en lui prenant la main.
- Maman, c’est Eric, nous sommes tous là : Papa, Deacon jr, Julian et même Elona. Anaëlle et les jumelles sont à la maison avec la baby-sitter. Maman nous t’aimons tous alors si tu m’entends, s’il te plait bas toi et reviens nous. Nous allons te laisser te reposer à présent mais je reviendrai demain et tous les jours que Dieu fera jusqu'à ce que tu reviennes à la maison.
Il se pencha sur sa mère et lui donna un baiser sur le front.
- Ca va, chéri ? demanda Deacon à Eric.
- Oui, Papa.
- Et vous autres comment allez vous ?
- Ca va, répondit Deacon jr.
- Vraiment ? Julian, Elona ?
- Je vais bien, Papa.
- Moi aussi, Papa. Tu vois j’ai été courageuse. Je n’ai pas pleuré. Maman serait fière de moi.
Deacon sourit.
- Ma puce, Maman serait fière de toi-même si tu avais pleuré. De toute façon nous sommes fiers et heureux d’avoir de tels enfants. Nous ne pouvions pas rêver mieux comme enfants.
- Est-ce Maman va s’en sortir ?
- J’en sais rien, Eric. Je l’espère de tout mon cœur.
- Mais tu n’en es pas sur.
Deacon marqua une pause avant de reprendre.
- Eric, ta mère est une battante et elle c’est combien nous l’aimons.
- Mais il y’a un risque qu’elle ne s’en sorte pas, pas vrai ?
Pause
- Oui, répondit Deacon tristement.
- Peut-on faire quelque chose ?
- Oui, Deacon jr, vous pouvez tous faire quelque, vous pouvez prier pour votre mère. A présent vous allez rentrer à la maison, faire vos devoirs, regarder un peu la télé et dormir. Vous avez cours demain, je ne veux pas que vous ratiez l’école une journée de plus. Votre mère ne le voudrait pas non plus. Pour ce soir je vais m’arranger avec Lyndsy mais des demain je téléphonerai à la baby sitter de vos sœurs pour savoir si elle peut rester quelques jours.
- Nous pouvons très bien rester seuls le soir. Nous sommes assez grands maintenant.
- Non, Eric, c’est hors de question. Tu as beau avoir quatorze ans je refuse de vous laisser dormir seul tes frères et sœurs et toi. Je ne sais pas combien de temps je devrais rester ici et encore moins votre mère. Je ne serai pas rassuré de vous savoir seuls.
- D’accord, Papa. En temps normal j’aurais discuté avec toi mais pas aujourd’hui.
Deacon sourit.
- Papa ?
- Oui, Deacon jr ?
- Pourquoi le policier a-t-il menti à Grand père en faisant croire que Maman est morte.
- Je ne sais pas, Deacon Jr.
- C’est bien le policier qui enquête sur la disparation des formules chez Sharpe Design ?
- Oui, Eric.
- Elona, si tu allais te chercher une crème glacée ?
- J’n’en ai pas envie.
- Alors tu voudrais bien m’en apporter s’il te plait ? Je me suis foulé la cheville hier au baseball, je ne peux pas trop appuyer dessus, mentit Julian, comprenant qu’Eric voulu parler à leur père loin de la présence de la petite.
- Moi aussi, chérie, j’en voudrais bien une.
- Alors d’accord, j’y vais.
- Merci, mon ange.
Aussitôt la fillette loin de leur champ de vision, Eric posa la question qui le tracassait à son père.
- Ce n’était pas un accident alors si la police est ici ?
- Non, en effet, ce n’était pas un.
- Est-ce Gordon le responsable ?
- Gordon est loin, chéri.
- Peut être mais il peut avoir des complices.
- Vous savez ce que cela me rappel ? Il y’a un an et demi avec Georges.
- Georges est mort, Julian.
- Je sais, Eric, mais vous ne trouvez pas que cela y ressemble étrangement ?
- Je vous en prie, les garçons, je ne veux pas vous voir vous tracasser. La police va surveiller la maison, c’est pourquoi je ne voulais pas vous voir rester seuls tous les sept. A présent allez rejoindre votre petite sœur puis rentrez à la maison. Je vous téléphonerais si j’ai du nouveau. Je dois parler à votre grand père.


- Eric ?
- Deacon ! Vous voilà enfin ! Allez vous m’expliquez ce qui ce passe à la fin ? J’apprends par la télé que ma fille est victime d’un grave accident de voiture, à peine arrivé un inspecteur me tombe dessus et me questionne sur mon emploi du temps de la veille, informe la presse de la mort de ma fille, et pour finir vous disparaissez je ne sais trop où en compagnie de vos enfants. A présent je veux savoir ce qui ce passe réellement : qu’est t’il arrivé à ma fille ? Est-ce que ma fille est morte, Deacon ?