*Mary* Ange gardien de Bridget et Deacon
Nombre de messages : 562 Age : 39 Localisation : Quelque part avec Bridget et Deacon pour les proteger du Succube et de Bellicon Vos perso preferés dans Top Model : Bridget sous les traits de Jennifer Finnigam. vos couples preferés dans Top Model : Bridget et Deacon. Caitlin et Thomas Date d'inscription : 25/09/2007
Feuille de couple Your preferred couple: Bridget et Deacon Quel personage aimeriez vous jouer: Aucun de la sauce Bell, si ce n'est Bridget (la vraie, pas la pâle copie du succube) !!!
| Sujet: Chapitre 3 Ven 4 Juil - 19:33 | |
| [justify] Tournant le dos à son épouse, Deacon rangeait machinalement un lot de chemises dans un grand sac de voyage. Ses yeux scrutaient le vide, perdu bien loin dans ses sombres pensées. Il était en cet instant tellement la proie de ses réflexions qu’il n’avait remarqué la présence de Bridget. Celle dernière fixait le jeune homme sans un mot. Elle ne pouvait répondre. En réalité, elle ne trouvait que dire devant une telle scène ! Ainsi, après tout ce qu’ils avaient traversé, Monsieur choisissait la fuite ? Mais pourquoi ? Comment pouvait-il lui faire ça ? Tant de questions se bousculaient dans l’esprit de la jeune femme qu’elle crut qu’elle allait perdre la raison.
- Deacon.. murmura t-elle d’une voix rauque, luttant contre le sanglot qui lui obstruait la gorge.
Faisant volte face après avoir bêtement sursauté, le jeune homme ne put soutenir son regard clair et brillant d’une colère contenue. C’est pourquoi il préféra lui répondre les yeux lâchement baissés.
- Bridget, il faut que je m’en aille, ce sera mieux pour nous deux ! - Mieux pour nous deux ? répéta t-elle incrédule, les yeux obstinément rivés sur le sac. - Je ne peux plus continuer à te faire ça, marmonna t-il entre ses dents, serrés par la colère et la douleur qui se consumait en lui. - A me faire quoi Deacon ? De quoi tu parles ? Deacon secoua la tête de gauche à droite avec lassitude avant de laisser échapper un petit rire amère devant l’ironie de la situation. - Ta mère a bien des défauts mais elle sait enfoncé le couteau là où la plaie saigne.. - Mais de quoi tu parles ? redemanda la jeune femme avec plus de virulence à la simple énonciation de sa mère. - Tu ne comprends pas ? s’emporta t-il en s’approchant d’un pas vif vers elle. Si vif que son épouse dû reculer de quelques pas tant elle avait été surprise de ce brusque changement de comportement. Un instant il semblait calme, abattu voir résigné et la seconde suivante il lui bondissait dessus tel un lion hors de sa cage. - Je ne suis pas digne de toi Bridget. Je ne suis pas digne de tout l’amour que tu peux me porter, ça l’a toujours été, je me voilais la face, c’est tout. - C’est faux ! - Elle avait raison, dit-il douloureusement en se retournant pour ranger la dernière chemise dans son sac. - Ne fais pas ça ! lui supplia Bridget en posant une main sur son bras pour le forcer à se retourner. Il se retourna mais enleva doucement la main de son épouse sur son avant bras. Bridget en fut troublée et blessée, mais n’en laissa rien paraître. - Je sais pourquoi tu réagis comme ça, c’est à cause de ce que ma mère t’as dit, n’est-ce pas ? Il resta muet mais son silence était plus qu’éloquent. - Tu as bien changé, reprit la jeune femme, tu n’as plus rien avoir avec celui que tu étais au début, je le sais et si les autres ne le voit pas qu’ils aillent tous au diable. Tu ne vas tout de même pas les laisser te détruire. Deacon, ça ne te ressemble pas ! Depuis quand tu te soucis de ce que peuvent bien penser les autres ? Jamais ça ne t’avait atteint avant ! - Ça me touche parce que pour une fois elle a vu juste. - Quoi ? s’enquit-elle d’une voix brisée. Qu’est-ce que tu veux dire ? - Je ne suis pas digne de toi ! s’entêta t-il en pointant un doigt sur son cœur. Tu as entendu tout aussi bien que moi la conversation que j’ai eu avec ta mère. Tu sais que nous avons failli coucher ensemble ! - Justement, tu ne l’as pas fait Deacon ! C’est toi qui a eu la force de l’en empêcher alors pourquoi te faire tout ce mal ? - Ça recommencera, dit-il d’une voix sûr. Tôt ou tard je te ferai souffrir, et ce ne sera certainement pas avec ta mère, mais avec une autre avec qui je n’éprouverai aucun remord.. Sa tête partie violemment sur le côté. Il ne l’avait pas venue venir mais la colère de Bridget, bien que dissimulée était montée crescendo et ne pouvant plus la contenir, elle l’avait exorcisé par un geste impulsif. Deacon porta une main à sa joue endolorie, plus que surprit par cette attaque bien qu’au fond de lui il savait qu’il le méritait. Mais son épouse ne lui laissa pas le temps de se remettre, cette fois-ci ce fut elle qui s’emporta. - Comment oses-tu me dire que tu pourrais coucher avec une autre ? Je sais que tu n’en pense pas un mot. C’est ma mère qui t’a mis tout ça en tête, à cause d’elle tu doutes maintenant de toi, de nous.. de tout ce que nous avons eu tant de mal à bâtir, mais je vais te dire une chose, moi je te connais, je sais qui tu es et ce que tu serais ou non capable de faire. Je sais que jamais tu n’aurais pu coucher avec ma mère, me trahir et briser notre avenir. Tu peux me mentir mais je t’en prie ne te mens pas à toi-même et souviens-toi de ce que tu as fait.. tu as repoussé ma.. Brooke.. Elle reprit un court instant sa respiration, une grimace de dégoût salissant son doux visage d’ordinaire si tendre. - Crois-tu que l’homme que tu prétends être, quelqu’un de froid et incapable d’aimer qui que ce soit aurait eu la force de résister à un succube comme elle ? Deacon tiqua à l’énonciation du terme succube. Il savait que Bridget avait bien des raisons d’en vouloir à sa mère et se doutait que leur discussion avait été houleuse mais n’avait sûrement pas imaginé à quel point elle lui en voulait. Comme devinant le fil de ses pensées, Bridget hocha tristement mais fermement la tête. - J’ai coupé définitivement les ponts avec Brooke. Je ne veux plus rien avoir affaire avec elle et je n’en ai que faire qu’elle soit ma seule et unique mère. Je préférerai être orpheline. Ces mots touchèrent son époux au plus haut point, il ne s’était pas rendu compte jusque là, accaparé par ses propres pensées, combien Bridget souffrait. Il fallait dire qu’elle avait un don particulier pour cacher ses émotions quand elle le désirait. - Tu vois.. c’est ce que je ne veux pas, que tu te brouille avec ta famille par ma faute. - S’il y a une personne à blâmer c’est elle, Deacon et sûrement pas toi. Je ne comprends pas comment tu peux avoir ce genre de pensée ? - Aujourd’hui c’est Brooke et demain ce pourrait bien être ton père ou n’importe quel autre membre de la famille Forrester qui prendrait la défense de ta mère. - Oh et bien sûr ce serait toi le seul et unique responsable ? Deacon, je suis une grande fille, si je décide de me brouiller avec ma famille comme tu dis, ce sera MA décision et ce sera pour une raison précise.. que je t’aime comme une folle. Elle lui avait lancé ces derniers mots presque dans un murmure, les yeux profondément ancrés dans les siens. - Tout va bien Deacon, je ne t’en veux pas, crois-moi ! Je suis furieuse contre ma mère et je ne lui pardonnerai certainement jamais.. je m’en sens incapable mais je considère que toi.. Elle leva une main et la posa avec tendresse sur sa joue qu’elle avait giflé. - Toi tu es mon rayon de soleil, tu es ma raison de vivre Deacon et je ne peux m’imaginer vivre sans toi. Elle baissa le regard alors qu’une évidence essentielle lui revint en mémoire.. Il devait savoir. Le moment était certes, très mal choisi mais elle ne pouvait garder cela plus longtemps en elle. - Tu es celui qui m’a apporté cette petite étincelle de vie qui grandit en moi. Deacon la dévisagea d’un œil circonspect, peu sûr d’avoir réellement comprit le sous-entendu. - Cette âme qui brillera un jour bien plus que toi et moi réunis car elle sera une partie de nous. - Je ne suis pas sûr de comprendre, avoua t-il un pli soucieux barrant son front. - Je crois au contraire que tu vois clair. Les yeux du jeune homme prirent l’apparence de deux grandes tasses tandis qu’une expression empreinte de stupéfaction, de joie et de tristesse mêlée se dessinait peu à peu sur son visage. - Tu es enceinte ? Plus que des mots, le sourire de la jeune femme, ses yeux chargés de larmes et brillant d’un bonheur apparent lui donna la réponse. Son épouse se pinça les lèvres pour ne pas pleurer mais, sans qu’elle ne les aient autorisés, deux larmes s’écoulèrent de chacun de ses yeux azur. De son pouce, Deacon les arrêta et ne put résister à l’envie de partager une délicate étreinte avec sa bien-aimée. Ils restèrent ainsi quelques instants, savourant en toute simplicité la plénitude d’être réuni. - Bridget je.. je ne sais pas quoi dire. - Rassures-moi ! lui chuchota t-elle au creu de son oreille. Elle venait de lui dévoiler ce qui resterait sans doute l’une des plus grandes joies de sa vie et plus que tout, elle souhaitait entendre des mots réconfortants, des mots doux qui la sécuriseraient pour les mois et les années à venir. Il se recula légèrement, la regardant avec peine. Leurs regards se lièrent et la jeune femme vit avec détresse que l’ombre qui ternissait les yeux de son époux ne l’avait pas quitté, malgré cette grande et merveilleuse nouvelle. - J’aimerais tellement que ce soit si simple. Il remit en place l’une des boucles dorées derrière l’oreille de la jeune femme. - Pourquoi ça ne le serait pas ? demanda t-elle en prenant un air implorant. - Je ne sais pas comment tu peux avoir autant confiance en moi alors que moi je doute sans cesse. Bridget, je ne suis pas sûr de pouvoir t’apporter ce que tu mérites, tu comprends ? Honnêtement, je.. je ne sais plus comment réagir . - Chéri tu n’as pas à savoir comment affronter telle ou telle situation, tu dois te laisser guider par ton cœur. N’écoute pas les autres, entends seulement notre voix à tous le deux. Elle posa la main du jeune homme contre son ventre encore plat. - Qu’est-ce que te dis ton cœur ? A cet instant précis ? D’abandonner, de nous quitter moi ton enfant, ou bien de fonder une vie de famille, sur de vrais bases ? De son pouce, Deacon caressa un instant le ventre de Bridget. - Il me dit que tu es la personne la plus cher pour moi mais que je suis un obstacle pour toi. Bridget pâlit, elle pensait être parvenue à lui faire entendre raison mais visiblement elle avait lamentablement échoué. Lui révélé qu’il allait être père n’avait fait que conforter Deacon dans l’idée qu’il n’était pas assez bien pour elle.. pour eux. Avec toute la tendresse dont il était capable, il déposa un baiser sur le front de son épouse avant de se détourner pour sceller son sac de voyage. - Alors tu t’en vas ? réalisa t-elle l’air perdu sans vouloir y croire. Tu choisis la fuite au moment où j’ai le plus besoin de toi ? Alors que je viens de perdre ma mère et que j’ai appris ma grossesse ? - Je ne te quitte pas, lui promit-il. Il se fit violence pour croiser son regard et ne pas craquer, mais il ne pouvait faire marche arrière. - J’ai besoin de temps. dit-il seulement. - Pour quoi faire ? lui cria t-elle. A quoi ça va t’avancer ? Si à tes yeux je ne suis qu’une petite poupée de porcelaine qui risque de se casser au moindre bouleversement, dis-moi ce que va bien pouvoir changer que tu partes quelques jours ? Est-ce qu’à ton retour tu me verras différemment ? - Bridget, ce n’est pas toi qui est en cause, et je n’ai jamais crains de te dire certaines choses pour te protéger, je sais que tu es bien plus forte que tu ne le montre... - Alors ne me sous-estime pas, le coupa t-elle, ne vas pas te mettre en tête que je serai incapable de supporter une trahison. Je t’aime Deacon, tu sais ce que ça veut dire, que je serai prête à te pardonner bien des choses dont tu me crois incapable ! Seulement pour moi, la question ne se pose pas, j’ai une confiance profonde en notre amour, je sais qu’il est solide malgré tout ce que ma famille a trouvé à redire.. - Je sais que tu m’aimes et c’est bien là le problème, tu as une confiance aveugle en moi et ça me fait peur ! Je ne supporterai pas de te voir souffrir par ma faute, comme ça a bien failli être le cas. Je suis conscient que ma réaction n’a rien de très sensé mais pour l’instant, je te demande juste de me laisser du temps pour réfléchir à tout ça à tête reposée ! - D’accord, concéda t-elle. Tu veux du temps, je vais t’en laisser, mais pourquoi partir ? Tu peux très bien réfléchir ici, je te promets de ne pas te harceler, de te laisser dans ton coin et… - J’ai besoin de faire le vide et je ne peux pas le faire ici ! Laisse-moi seulement deux jours ! - Et quoi ? Tu reviendrais à la maison comme si rien de tout cela n’était arrivé ? Comme si tu ne t’étais jamais demandé le mal que tu me ferais si un jour tu osais me tromper ? - Tu vois, c’est pour ça que je pars. Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens. Bridget ouvrit à nouveau la bouche pour protester mais aucun son ne franchit le rempart de ses lèvres, seul un murmure désespéré. - Je t’aime ! lui promit-il en déposant un tendre baisant sur l’une de ses tempes. A la suite de quoi, il franchit le seuil de la maison sans un regard en arrière, la bandoulière de son sac solidement maintenue sur une épaule. Bridget ferma les yeux de douleur et entendit la porte se refermer doucement. Lorsqu’elle rouvrit ses paupières, son mari n’était plus là. [/justify] | |
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